L’autre est le revers complice du même. C’est pourquoi peut paratre vaine l’entreprise de “se perdre” ou de “se retrouver”. Qui retrouve
qui, la fin? La forme transitive dit assez que l’on ne retrouve
– ou ne perd – qu’une image de soi. Chacun voyage . bord de lui-même.
Quand le monde souffre de son peu de réalité, l’individu se détraque. Difficile d’être normal dans une société scizoïde. Tout se passe
comme si l’avenir était déjà derrière soi et, dans ces conditions, la phto para plus ancienne que l’objet qu’elle repré sente!
Les montages de Leùndro Berra racontent la ren contre de l’expression et du concept. Ils parlent de l’illusion et de l’identité. Hs mettent
en scène la chute de la parité et de la symétrie. Ces sculptures spéculatives – qui en appellent . Berkeley, Duchamp,
Borges – ont aussi la beauté de l’art mal équarri. Pas possible d’oublier que Leandro Berra vient
de Buenos Aires et qu’il est argentin. L’homme qui part se déchiffrer dans l’exil laisse souvent son double . la maison. D’où le
douloureux paradoxe
– Et si l’éternel retour n’était qu’un faux départ ?